L’église

L'église St barthelemy de Garrigues

L’église SAINT BARTHÉLÉMY

Présentation sommaire : le village de Garrigues apparaît pour la première fois dans une chartre du 13 décembre 980 (cartulaire des Guilhems), et son église n’est mentionnée qu’en 1098 et celle-ci est dédiée à Saint Séver. Plus tard, dans un acte notarié de 1338 et un autre de 1404, le vocable change en Saint Barthélemy. Les raisons et la date du changement sont inconnues à ce jour. Bâtie sur une petite surélévation au cours du XIe siècle ou du début du XIIe siècle, elle subit des destructions importantes lors des guerres de Religion entre 1570 et 1625, ainsi qu’un incendie allumé par les Camisards en 1704. On lui adjoint au XIXe siècle une chapelle. L’église est entièrement restaurée au cours de deux campagnes dans les années 1980-1995.

Styles architecturaux : simplicité architecturale qui a perdu ses caractéristiques romanes dues, en autre, aux vicissitudes des guerres de Religion. Le clocher plaqué dans l’angle du chevet et du mur septentrional a été construit avec les pierres de l’église détruite au cours du XVIe siècle, et exhaussé dans les années 1860. Une horloge avec 3 cadrans a été installée et au-dessus une armature métallique soutient la cloche. Une chapelle a été adjointe sur le mur méridional à la même période.

Description générale : de plan rectangulaire, elle est composée d’une nef à deux travées et d’un chevet semi-circulaire éclairé par une étroite baie axiale.

La façade ouest est coiffée d’une baie campanaire surmontée d’une petite croix en pierre. Au-dessus du portail est percée une baie en plein cintre. Le presbytère qui avançait sur la moitié de la façade ouest de l’église a été détruit en 1963 pour agrandir la place de l’église.

Le mur gouttereaux nord est flanqué d’une maison à deux niveaux et à sa suite de la tour-clocher. Celle-ci est couronnée d’une armature métallique abritant la cloche de l’horloge. Auparavant elle était utilisée comme pigeonnier par les différents prieurs de Garrigues.

La deuxième travée du mur méridional est flanquée de la chapelle construite en 1852-1853 et elle est consacrée à Notre-Dame des Victoires. L’ancien maître autel de la nef a été installé dans cette chapelle lors de la dernière restauration. L’encadrement d’une porte murée a été dégagé dans la première travée lors de la dernière restauration. Cet ancien portail est composé d’un arc en plein-cintre à double ressaut et d’un tore épais de quatre claveaux dont trois sont seulement d’origine. Deux colonnettes surmontées de chapiteaux supportent cette structure. Cette porte fut peut-être l’entrée principale et pendant un temps desservait le cimetière.

Sur une partie de sa hauteur, le chevet semble être d’origine. Il s’appuie sur des assises de réglage qui en constituent le socle. Le parement du mur est en moyen appareillage. Des trous de boulins sont positionnés horizontalement et à distance régulière. La baie axiale en arc plein-cintre est encadrée d’un double ressaut. Au-dessus le parement du mur a été éventré et l’arc s’est légèrement affaissé.

A l’intérieur, la nef est voûtée en berceau plein-cintre reposant sur deux arcs doubleaux. Suite aux destructions du XVIe et XVIIe siècles la reconstruction est moins élevée qu’à l’origine et de nombreuses maladresses sont à noter (changement de direction dans l’arc triomphal, éléments de la corniche replacés de guingois, etc.).

L’abside est voûtée en cul-de-four. L’ancienne sacristie construite au nord-est de l’église a été détruite en 1956 et réinstallée sous les voûtes d’une partie de l’ancien presbytère (la maison à deux niveaux).

Dans cette église on peut admirer un grand tableau du martyr de Saint-Barthélemy et les anciens fonds baptismaux en pierre.